• Trois semaines

    Jeudi 20 juillet : La matinée a été compliquée

    Tout avait commencé la veille. Je reçois un mail pour faire mon check-in en ligne. Que vois-je ? Pas de ticket correspondant. J'attends un peu (il était 6h50). A 10 h, je retente. Rien n'a changé, tout a continué. Encore et encore. J'appelle le numéro du centre d'aide. Petit dialogue en anglais qui débouche sur un "Il y a eu un changement de trajet. Vous deviez faire un transfert à Munich, mais c'est à Francfort maintenant. Il faut attendre que la mise à jour se fasse." Il me donne le numéro d'un centre en france au cas où. Et j'ai attendu, réessayé, attendu, réessayé, attendu, tenté d'appelé et attendu et raccroché et réessayé. Bref, une veille de départ peu zen. J'ai dû me résoudre à aller me coucher sans avoir fait mon check-in.

    Un petit réveil à 3h30 pour partir à 4h. Arrivée à 5h à l'aéroport et direction gaiement le bureau d'enregistrement. Là, le gentil monsieur me demande : 

    -Vous avez eu des problèmes lors de la réservation ?

    -Non, mais je n'ai pas pu faire le check-in en ligne.

    Il fouille. Le voyant galérer, je précise :

    -Le centre d'aide m'a expliqué qu'il y avait eu un changement et qu'il fallait attendre la mise à jour. Mais, je crois qu'elle ne s'est pas faite.

    -Effectivement. C'est ça.

    Il appelle une collègue, puis me dit :

    -Alors, je vous explique. Vous êtes actuellement sans billet. J'ai appelé ma collègue pour qu'elle vous enregistre, il faut attendre 5-10 min.

    -OK.

    Je me décale dans la file business et j'attends sagement. Quand il me fait signe de revenir, il me demande :

    -Vous voulez commencer par la bonne ou la mauvaise nouvelle ?

    -La mauvaise.

    -Il n'y a pas de place. Les compagnies ont maintenant le droit de survendre, c'est à dire qu'elles vendent plus de places que ce qu'elles ont. Ce qui fait que n'ayant pas pu faire votre check-in, vous n'avez pas été compté. Vous êtes donc en stand-by. Cela veut dire que vous allez vous rendre à l'embarquement et qu'ils vous diront si vous pouvez monter ou pas. Si vous ne pouvez pas, on vous met dans le prochain avion. Quoiqu'il arrive, vous partez. La bonne nouvelle, c'est qu'il reste trois places en business, donc si ça ne bouge pas, ils pourront s'arranger pour surplacer un passager ayant des points et vous donner sa place.

    -OK.

    -Je vous donne ce ticket, c'est la porte 60.

    -Je peux vous laisser mon bagage ?

    (J'ai payé 50 euros pour mettre un bagage en soute, ce serait bien de le prendre)

    -Je n'ai pas de bac. Il faut l'amener au bagages hors format.

    J'emporte donc mon sac à dos au loin, après qu'il m'ait précisé que je le retrouverais qu'à Oslo et pas à Francfort. J'arrive pour le déposer, la dame est occupé, râle et boude. Elle doit tout faire dans cette baraque. Je lui souris pose mon sac sur le tapis. Elle le passe, me dit d'attendre. Je dis OK et ramasse on petit sac à dos. Elle panique :

    -Attendez, attendez !

    -Oui, oui.

    Au bout de 5 secondes, elle me dit que c'est bon et se détourne sans un au revoir. Je dis au revoir à la vitre parce qu'il n'y a pas de raison et cherche la porte.

    Je passe la sécurité. Je me fais arrêter à la sécurité. Ils ont passé la petite machine sur mes mains et ma taille à la sécurité. Finalement, non. 

    A peine arrivé.e, j'aperçois une dame derrière l'ordinateur. Je lui fonce dessus.... en souriant, lui dis que je suis en stand-by et demande si je dois attendre que tout le monde soit monté avant de me présenter. Elle me prend gentiment mon ticket en disant qu'elle en saurait plus à 6h15. A 6h16 (j'aime laisser un peu de marge), je reviens au comptoir. Elle me dit que je tombais bien, elle allait m'appeler.

    -Voici votre place.

    Je retiens un cri de joie et vais attendre fièrement dans la file. Je regarde le billet, relève la tête, relis le billet... et retourne au comptoir.

    -C'est encore moi. Je suis désolé.e, mais je vais jusqu'à Oslo, en fait. Le billet ne va que jusqu'à Francfort.

    Elle farfouille, cherche, me redemande mon passeport et finit par me retrouver. Je récupère mon deuxième billet et retourne attendre. 

    Une petite bouteille d'eau et un petit chocolat dans chaque avion, pendant que petite Mu a le droit a un coca et un sandwich... -_- Bon, il paraît qu'il y avait de la mayonnaise à la figue dans son sandwich, pas super. 

    Lors du transfert, je vois que le vol pour Oslo est à 10h2O, alors que mon billet indique 9h50. Je vais demander à un monsieur qui me dit que 9h50, c'est l'heure d'embarquement......... bien évidemment. Mais j'ai eu une matinée compliquée.

    Après avoir passé le second vol devant un enfant qui avait clairement trop fumé, au vue des glaires qui avaient du mal à sortir et à côté de deux américains qui rêvaient de prendre une douche, je suis arrivé.e à Oslo. 

    Je vais attendre mon bagage et j'attends et j'attends et j'attends. Une petite voix me disait déjà que je ne retrouvera pas mon bagage, qu'il était parti faire sa vie à Francfort, tout seul. Et j'attends encore et encore. Je vois le message disant que les derniers bagages arrivent. Je prends déjà mon ticket avec le code barre bagage, prêt.e à aller demander où qu'il est. QUAND je le vois arriver tranquille. 

    Passablement soulagé.e, je sors, vais dans le hall voyageur et envoie un message à petite Mu, arrivée près d'une heure plus tôt.

    -Je suis près du bureau d'échange.

    -Ah, je crois qu'on est pas au même endroit. Je suis à la sortie bagage moi.

    -Je suis là, où les gens attendent.

    -Oui.

    J'aperçois un panneau.

    -Sous le panneau arrivées internationales.

    Baissant la tête, je l'aperçois sur ma gauche. On rigole bien parce que quand même.... la matinée était compliquée.

    En route pour le centre d'Oslo. Son google map nous a perdu, puis arrivant près de l'hôtel, on voit une colonie de vacances arriver, parce que c'est nous et qu'on a toujours une légère poisse. La chambre est pas prête, mais on laisse nos sacs et on part en exploration.

    Après quelques temps de marche, on va manger dans un food court "Via Village". Le principe, c'est qu'il y a une salle avec des tables et tout autour, différents stands de nourriture. On scan le QR code, on passe la commande au stand que l'on veut via l'application. On paye en ligne, puis on reçoit un message pour nous dire quand la commande est prête et où la chercher. 

    On a pris un petit assortiment de dumplings au crabe et boeuf. C'était bon... où du moins, on le suppose parce que c'était passablement épicé et qu'on ne sentait plus rien après la première bouchée.

    On a un peu regarder notre planning du lendemain et j'ai demandé :

    -On se lève à quoi, 8h ?

    Petite Mu a éclaté de rire et dans le même temps, j'ai eu des flashs de nos voyages précédents.

    -On sera levé à 6h, hein.

    -Oui, tu espères trop.

    On est reparti vers la gare pour aller voir l'opéra moche, mais entre-temps, le Mordor nous a rattrapé. Changement de plan, direction l'hôtel. Il était 19h quand des trombes d'eau nous sont tombés dessus, presque à l'hôtel. 

    On a pris nos draps, nos serviettes (oui, on fait nos lits ici), nos sacs et direction le 2ème étage sans ascenseur. Bonne nuit... et peut-être que demain, on réussira à se réveiller vers 7h.

    Petite note : On avait fait des courses. Petite Mu avait pris un yaourt, qui s'avéra être du riz au lait... avec un coulis de fraise... bon, on en a pas repris.

     

    Vendredi 21 juillet : En attente de la pluie

    Réveil à 6h50, oui c'est presque un miracle. Comme les musée n'ouvrent qu'à dix heures on a attendu. J'ai fini "Les Borgia" d'Alexandre Dumas. C'était pas ouf. Petite Mu confirme. A l'accueil de l'hôtel on a pu acheter des "Oslo Pass" qui comprend transport et entrée dans les musées. Puis, nous avons navigué tranquillement vers le port.  

    On est arrivé juste à temps pour le ferry des musées, car le musée folklorique, le musée maritime, le musée "Fram", le musée des bateaux vikings et le musée "Kon-Tiki". 

    La météo prévoyait de la pluie, donc on a commencé par le musée folklorique qui est en extérieur. Très chouette, avec des gens qui faisaient peur parce qu'on ne savait pas qu'ils étaient là. On a mangé au musée parce que très faim. Puis, on a voulu faire le musée des bateaux.... on a pas pu, parce qu'il est en rénovation.... évidemment. On a donc marché jusqu'au musée "Kon-Tiki". 

    C'est l'histoire d'un gars qui s'appelle Thor, mais qui ne fait pas d'éclair. Il a un jour trouvé une statuette en Amérique du Sud et s'est dit : "Mais dit donc, cela ressemble drôlement aux statuettes que l'on retrouve en Polynésie. Et si, la Polynésie avait été peuplé par des gars d'Amérique du Sud ?" Il a proposé cette théorie, les gens ont bien rigolé. Alors il a lu et a fini par trouver le récit d'un chef indien appelé Kon-Tiki, qui aurait fait le voyage jusqu'en Polynésie. Thor s'est dit qu'il avait un marteau et qu'il pouvait donc cogner des arbres. Il fit construire un radeau comme à l'époque, a trouvé cinq clampins assez suicidaires pour venir avec (un navigateur, deux scientifiques dont Thor, un qui parlait espagnol, un soldat passé du côté de l'allemagne nazi et un qui savait faire marcher une radio..... et bah let's go). Aucun n'ayant fait jamais naviguer un radeau et n'ayant pas tester l'engin avant, les gens avaient prévu de les voir couler après deux semaines, mais ça a tenu. Il y a eu une rencontre avec un requin marteau de neuf mètres qui resta sous le radeau loooooooongtemps. Si bien qu'un des monsieur lui envoya un coup de harpon dans la tête pour qu'il s'en aille. Un des gars est tombé à l'eau à cause d'un coup de vent et un autre a dû sauter avec corde et gilet de sauvetage pour le ramener. Ils arrivèrent en Polynésie au bout de trois mois.

    Après cette aventure, Thor a découvert des similitudes entre la culture Egyptienne et du Pérou.... "Et si... les égyptiens avaient eu des liens avec les péruviens ?" Le voilà repartit, construisant un bâteau à l'égyptienne cette fois, appelé "Ra". Mais ne l'ayant pas testé, parce qu'après tout, c'était passé avec le Kon-Tiki, le bateau a coulé après 50 jours en mer. L'équipage fut secouru, tout dépité.

    Après cette aventure, Thor décida de retenter l'aventure avec le "Ra II" et ce fut une réussite. 

    Après cette aventure, Thor s'est dit qu'il allait explorer les routes commerciales entre  Mésopotamie, Moyen-Orient, Afrique du Nord-Est et Pakistan avec un bateau en roseaux nommé "Tigris". Cependant, c'était la guerre et il n'a pas pu passer vers le Pakistant, si bien qu'il a mis le feu à son bâteau par protestation.... Voilà pour Thor.

    On a enchaîné avec le musée du "Fram" qui relate les premières expéditions aux pôles Nord et Sud. Mr Nansen en a eu assez de ces trous dans les mappemondes. Le problème lorsqu'ils exploraient tout là-haut, c'était que la glace emprisonné les bateaux, puis pousser, pousser, si bien que les navires pouvaient EXPLOSER. Peut-être pas quand même, mais vous avez l'idée. Du coup, ce monsieur a fait construire un bateau à la coque renforcée et avec un bois spécial (Balsa) qui ne permet pas à la glace de s'accrocher. Si bien que lorsque la glace se referme, le bateau glisse vers le eau. 

    Le plan de ce monsieur, c'était de voir s'il y avait des courants là-haut. Alors, son équipage et lui sont restés tranquillement sur la glace pendant huit mois pour voir s'ils bougeaient.

    On passe à l'expédition Scott en direction du pôle Sud. Il y eu une attaque d'ours polaire, mais pas de mort. Des canoés qui se sont détachés emportant la nourriture des chiens de traîneau, il a donc fallu abattre les chiens au fur et à mesure pour nourrir les autres. Puis comme les deux gars ont du récupérer des canoés et comme il n'y en avait que deux, ils ont tué les deux chiens qui restés. L'autre partie de l'expédition progresse jusqu'à ce qu'ils soient bloqués par un glacier. Puis, le blizzard. Ils ont arrêté d'écrire leur journal petit à petit. Puis, Oats, un monsieur gangréné du pied a dit : "Je sors, ça risque de prendre un peu de temps." Il est parti dans le blizzard et n'a jamais été retrouvé. Le reste de l'expédition a fini par partir à leur recherche. Ils ont retrouvé la tente et les corps.

    On peut monter dans le bateau. Il fait chaud et ça ne sent pas super, mais on peut explorer l'intérieur ce qui est cool. Il y a aussi une autre attraction qui avait l'air cool, mais elle était fermée, parce que c'est nous.

    On a ensuite repris le ferry, toujours pas de pluie, pour retourner à Oslo. On a mangé au Mathallen, lieu proposant divers restaurants autour d'une place centrale. On a pris un burger à l'élan ! C'est une viande un peu faisandé l'élan.

    Courses et retour hôtel !

     

    Samedi 21 juillet : Tout allait si bien

    Réveillées à 6h, on a patiemment attendu 8h avant de prendre le tram pour le parc Vigelands. Le parc aux innombrables statues. On a réussi à passer entre les gouttes et on a enchaîné avec le musée national. Pleins de sculptures, puis des peintures, puis de l'art moderne. Cette fois, c'est sous la pluie que l'on s'est rendu au Espresso House pour un chocolat chaud et un sandwich. 

    C'est ensuite que nous partimes pour le musée historique qui n'avait pas grand chose d'historique. Un agencement étrange. Une salle pour l'égypte, une salle pour les vikings, une salle pour l'or, une salle pour les samouraïs...

    Et c'est ensuite que le drame est arrivé. Nous sommes allés à la gare pour prendre des billets de train pour Bergen. Tout était complet. Qu'à cela ne tienne, cherchons des bus. On va au terminal. On trouve une borne, pas de bus. On demande à la dame. Elle nous dit qu'il y en a un à 8h, qu'il faut acheter le billet à la borne.... soit. On y retourne. Et là, on voit que ce qui est affiché complet, c'est la première classe. On choisit donc économy et on s'éloigne. En observant les billets, on remarque que non, ce n'est pas le bon. Celui-ci fait 20h50, 7h du matin. On revient voir la dame. Elle nous dit que l'on aurait pas dû se tromper. On lui dit qu'on ne s'est pas trompé (ma théorie c'est que comme l'écran est tactile, il a pris à côté -_-). On demande si on peut se faire rembourser ou échanger et le gars à côté nous dit que non, c'est de notre responsabilité de ne pas nous tromper (sachant que le billet avec lequel on se retrouve coûte le double de celui qu'on aurait dû avoir). Finalement, il nous dit que l'on peut tenter de venir demain à 8h car le dimanche, il n'y a pas grand monde et qu'ils pourront peut-être nous prendre.... fdp.

    Le suspens actuel est donc passeront nous la journée dans le bus ou dans le terminal de bus. En rentrant, je regarde ce que leur compagnie dit sur internet et c'est écrit que l'on a le droit d'échanger le billet jusqu'à deux heures avant le départ... re fdp.

    Bref, soirée soulage et nuit de rage en perspective.

     

    Dimanche 23 juillet : Un bus

    Nous avions réglé le réveil à 5h, donc nous nous sommes levés à 3h45. A 6h, nous étions sur place, mais, bien sûr, personne pour nous renseigner sur l'échange de billet, car tout le monde dort. On doit donc se résoudre à attendre. Et le temps passe lentement dans un terminal de bus. 

    Le bus arrive enfin et je vais directement demander au monsieur qui scan les billets si on peu prendre ce bus avec notre billet, qui, je ne l'avais peut-être pas précisé, coûtait le double que celui de ce bus. Il me dit qu'il faut demander au chauffeur. Celui-ci tenant plus de l'ancien skinhead que du Père-Noël, je le laisse gérer les bagages et une dame scandalisée de découvrir qu'elle devait payer pour chaque bagages qu'elle mettait en soute (4 en tout). Il lui a dit qu'elle pouvait toujours contacter le service client lundi. Sur cet air de déjà vu, je m'avance et lui explique la situation.

    -On nous a dit que si vous aviez des places disponibles...

    -Pas de places libres, c'est billet ou rien.

    Nous nous dirigeons donc vers la borne juste à côté, pour acheter de nouveaux billets pour ce bus. Le gard nous scan, puis il commence à m'expliquer que je devrais passer de tel siège à tel siège une fois arrivés à telle ville... je lui dis que je vais noter (les deux parlaient très vite anglais), il me réplique que c'est noté sur le billet.... et bien non diantre et diable, il y a les heures et la destination et point barre. Le chauffeur nous dit un truc si vite que l'on dit... OK et on entre dans le bus. Il entre pour nous dire de ressortir parce que l'on doit mettre nos sacs ailleurs, aaaaaaaaaaah c'était ça. Finalement, on s'installe et bus de 8 à 21h30, deux ferrys, puis hôtel où l'on a dû attendre une éternité, en vraie moins de 15min mais la journée avait été longue, pour que quelqu'un nous donne la clé de la chambre. Enfin, coma jusqu'à 6h.

     

    Lundi 24 juillet : Bergen

     

    Le petit-déjeuner étant compris avec la chambre, on s'est gavé au buffet. MAIS ils ne font pas céréales avec lait chaud, j'étais triste. 

    Nous sommes parties explorer Bergen (on a voulu visiter une église, mais elle était fermée), le but étendre d'atteindre les quais Bryggen parce qu'ils sont à l'UNESCO quand même. Après avoir erré, on s'est dit qu'on allait aller au mont Ulriken, le plus haut de Bergen. On s'est rendu au petit comptoir près du marché aux poissons qui se charge de vendre les tickets. On a pris la total aller-retour, bus et funiculaire.

    Une fois au sommet, on s'est baladé dans les splouch splouch norvégien (sol spongieux avec risque de perte de chaussures). Puis on est redescendu avec l'orage et la pluie norvégienne (90% pour la météo, léger crachin dans le concret). 

    Un petit tour en librairie parce qu'il n'y a pas de raison, puis on est allé voir une fontaine, puis on est allé se renseigné sur comment aller à l'aéroport, puis on a voulu faire une belle photo, mais l'église était en travaux... on est rentré.

     

    Mardi 25 juillet : Oh, douce pluie...

     

    Nous allâmes vaillamment monter le mont Floyen ! Ils avaient promis de la pluie et on l'a eu, mais en montant ça allait parce qu'on avait chaud. Une fois en haut, ça allait moins.

    Alors on a décidé de regarder le plan qui présente des randonnées à faire dans le coin. On choisit en fonction des km. On a pris la 2 et nous sommes repartit. Arrivé.es à un croisement, on a vu un panneau qui indiquait l'un des poitns indiqué dans notre plan et un autre panneau qui indiqué un autre point de passage de notre plan (on faisait une boucle jusqu'à ce point en fait). L'un des chemins est joliment dessiné et gravilloné, l'autre est en terre (boue vu la pluie) et s'enfonce entre arbres et rochers. On se dit que l'on va commencer par le chemin galère, tant qu'on est motivé et on va s'aventurer descendant des cailloux, glissant dans la boue, mais seules, pas un français à l'horizon et ça, c'est beau.

    On finit par voir un panneau qui indique un nom qui n'est pas sur la carte. De toute évidence, en suviant le chemin, on s'est perdu. On nous avait averti que la randonnée en Norvège s'était galère parce que le balisage est nul, mais là. On vérifie mappy qui nous indique le nord, on situe une route sur la carte et, d'après nos calculs savants, on devrait revenir sur le chemin. On y revient, en effet, mais à sur une portion avant la fameuse fourche aux deux indications... on ne sait toujours pas comment. 

    On remooooooonte ce que l'on avait déjà monté, choisissant cette fois, le chemin dégagé à la fourche. Il y avait un café bondé sur la route et de la brume qui cachait le lac, unique but de notre aventure. On a fait une photo et demi-tour parce qu'il faisait vraiment trop froid et que la pluie n'arrêtait pas. 

    Après la descente, pause Starbuck où l'on est resté le reste de la journée. On a attendu notre commande looooongtemps parce que c'était une stagiaire.... pas stressée, pas pressée.

    De retour à l'hôtel, Petite Mu me fait :

    -Faut que tu fasses ton check-in pour l'avion de demain.

    -C'est toi qui a mon billet.

    -Non.

    -..... alors, les avions...

    Je réussis à trouver un avion qui part une heure et demi après petite Mu qui devra m'attendre à l'arrivée ha, ha !

     

    Mercredi 26 juillet : Il n'y a rien à faire, mais c'est jolie

     

    Nous avons programmé le réveil à 6h30 et nous sommes donc réveillés à 5h45. Après un petit-déjeuner bien consistant, nous partons au terminal de bus prendre le tram. Ce qui est étrange, c'est que la machine ne donne pas de ticket, il faut présenter sa carte bleue au contrôleur (on a pris l'option envoyez ticket sur le téléphone parce que c'est moyen cette histoire -_-). 40min de tram plus tard, nous sommes à l'aéroport.

    Mon avion est à 13h30, celui de petite Mu à 12h, on était large. Le monsieur a bien voulu mettre nos sacs en soûte de suite, non sans nous demander :

    -Vous n'êtes pas dans le même vol ?

    Non, parce qu'on est BÊTE ! Ce qui fait que nous avons pu gambader légèrement en attendant le coucou. En voyant l'avion de petite Mu, je me suis dit qu'il était mignon. Puis je me suis dit que ce n'est probablement pas ce que l'on est censé se dire en voyant un avion. Pas sûr qu'il fasse le trajet entier.

    Le mien n'est pas mieux et j'ai un changement à Trondheim. Hors, n'ayant que 25min pour changer et étant en retard de 20min, la fenêtre des possibilités se réduit vachement. Je note que le steward porte un badge "Stagiaire", décidément, et me tourne pour demander à l'hôtesse si elle sait à quelle porte se trouve l'avion. La 25. Elle ajoute que je peux suivre une fille qui va aussi à Bodo.

    J'obéis. La porte 25 n'est pas très loin, le monsieur nous fait signe de nous dépêcher, si bien que je perd la fille de vu, mais je me dis que ce n'est pas grave comme j'ai passé la porte. Je suis le couloir, sors pour rejoindre l'avion (qui, pour ne pas me rassurer, est encore plus petit que celui qui m'avait amené ici) et voit la fille sortir par une autre porte, vers un autre avion. Je vais pour me diriger vers elle, mais elle me fait signe que l'autre avion est bon aussi.... certes.... je monte et demande confirmation à l'hôtesse qui me confirme que l'avion va à Bodo et que je peux m'asseoir où je veux.... bien sûr.

    L'avion décolle, puis près d'une heure plus tard, il se pose pour faire descendre des passagers, puis repart pour Bodo..... un avion bus en fait. 

    Je retrouve petite Mu dans le petit aéroport où elle rage contre des gamins français qui criaient dans son avion, je récupère mon sac, puis on marche 17min jusqu'à l'hôtel (oui, Bodo, c'est pas grand). Une fois installé.es, petite Mu s'informe et découvre que pour passer le ferry avec une voiture, il vaut mieux réserver. On se rend au ferry et on ne trouve nulle part où acheter les billets. Cela se fait par internet. On rentre donc et on voit que l'horaire que l'on voulait est plein. Il ne reste qu'un départ à 18h45, arrivée à 22H, 1h40 de route pour arriver au logement, on informe les propriétaires que l'on arrivera vers 00-1h. Cela n'a pas l'air de les émouvoir, c'est déjà ça. 

    On veut regarder les bus pour aller à Saltstraumen demain.... et il faut les télécharger via une application.... soûlé.es, on a dit qu'on verrait ça demain.

     

    Jeudi 27 juillet : Cela valait le coup de se faire presque serial-killé

     

    De bon matin, nous sommes allé.es au bureau des bus afin de savoir quel bus prendre pour voir l'un des plus forts Maëlstroms du MOOOOOONDE (sur le site, ils disent que c'est LE plus fort, mais bon) à Saltstraumen.

    La dame nous explique donc :

    -Vous prenez le bus 4 à 9h36, l'arrêt est prêt du centre commercial. Il faut le prendre dans ce sens et pas dans l'autre. Vous descendez à truc, pour prendre le bus 526 qui passe à 10h05, vous aurez le temps. Pour prendre le 526, il faut traverser la route, c'est à l'opposé au coin... Attendez, je vérifie, parce que ça peut changer si c'est hiber ou été... effectivement ça a changé. Donc, vous prenez le 4, vous descendez à truc, mais vous restez au même arrêt. Pour le retour, vous prenez le 300 à 15h36, il est direct.

    Elle nous sourit, on lui sourit, j'ai sorti mon carnet :

    -Vous disiez donc, le 4.

    -Oui, à 9h36...

    Elle répète, mais sans dire l'arrêt où l'on doit descendre. Je lui redemande le nom, elle ajoute un carré au plan qu'elle avait fait :

    -Il y a une station Esso.

    -... d'accord.

    On dit merci et on s'en va, sans savoir où l'on doit descendre, mais comme on a l'habitude des angoisses, on parcourt la ville à la recherche d'un arrêt de bus.

    Une fois trouvé, comme il est à peine 8h30, on est allé se balader sur le port. On a repéré une forteresse au loin. On s'est dit qu'on la verrait en rentrant.

    De retour à l'arrêt de bus, on voit un panneau disant que les tickets doivent être achetée avant de monter, hors la dame avait dit que l'on pouvait les acheter dans le bus et que l'on pouvait même utiliser la carte (ils font tout par carte). Dans le doute, on télécharge l'application et on prend les tickets dessus. C'est par zone, mais il suffit de mettre le nom du lieu de départ et d'origine pour avoir les zones concernées. Une fois le ticket acheté, on voit une petite boîte de dialogue disant : "Activation dans 2min", puis un décompte... on se questionne. Est-ce que l'on a encore merdé ? Le fait qu'il soit écrit "expirer" au-dessus de la boîte de dialogue veut-il dire que les tickets vont disparaître après ça ? Nous patientons, regardant les secondes défilées avec une certaine angoisse. Puis.... un autre décompte apparaît. Le ticket est valable pendant 1h30. OK. Pour savoir où nous arrêter, nous avons jeté un oeil au site "Rome2rio" parce que quand même. 

    On monte dans le bus. Tout va bien. Le temps et les arrêts défilent. PUIS, un nouvel élan d'angoisse, parce qu'on est quand même très angoissé.es, 10h05 approche et l'écran qui affiche les arrêts n'est toujours pas proche du notre. Déjà, notre arrêt qui est supposé être le terminus, ne semble plus être le terminus -_-. 

    Enfin, on arrive et on voit des gens descendre de notre bus et courir vers un bus juste devant. Supposant qu'ils vont au même endroit que nous, nous suivons (on s'est découvert une âme de mouton pendant ce voyage, mais de mouton solitaire). Petite Mu reconnait le numéro et nous respirons de nouveau.

    Arrivée sur place. On monte le pont qui passe au-dessus du fameux Maëlstrom. Il faut savoir que de tout temps, il y a des petits Maëlstrom, mais que le plus fameux n'apparaît que quatre fois par jour, si les planètes sont alignées. J'avais regardé les horaires sur internet. Cela devait se passer à 11h31. Il était 10h30 à notre arrivée. On a attendu, pris des photos, j'ai lu à petite Mu la fin du tome 1 de "Tant que la terre durera". On a dit au revoir à Michel (héros insupportable du bouquin), puis on a continué d'attendre. On a repris des photos, on s'est dit que Michou nous manqué, puis on a attendu. On a attendu beaucoup, mais la vue valait le coup.

    Vers 12h, on s'est dit flûte, alors on est descendu faire un tour sous le pont. Là, on voit des horaires affichés, en tout petit, ce qui explique peut-être que le vieux monsieur bloqué devant zoomait dessus avec son appareil photo. Lorsque le panneau est enfin accessible, on découvre que le fameux n'est pas à 11h31, mais à 12h44... donc on est remonté. L'eau était un peu plus mouvementée, certes mais pas de fameux... alors on a pris des photos, accepté le fait que les planètes ne s'étaient pas alignées pour nous (clairement, elles ont autre chose à foutre), puis on est allé voir l'église du coin et on a attendu le bus.

    On a croisé un couple de français qui faisait la Norvège à vélo. Ils nous disent qu'ils ont croisé une dame de 65 ans qui venait de France à vélo. On s'est dit que c'était beau, mais que ce serait jamais nous. Une ukrainienne qui ne parlait pas anglais a demandé quel bus elle devait prendre à la dame du couple. Le dialogue fut compliqué, même avec Google Trad. Je me suis dit que je devrais me remettre au Russe et que c'était dommage que je ne puisse pas appeler ma mère. 

    Nous avons put prendre le bus pour rentrer au "Sentrum" et avons fait un tour dans Bodo. Nous entrons dans l'office de tourisme pour demander s'ils ont une carte routière. J'aperçois un jeune homme et lui demande :

    -Vous auriez une carte routière ?

    -Une carte ?

    -Oui, pour quand on voyage en voiture.

    -De Norvège ?

    -...oui.

    -On a ça.

    Il montre la carte du centre de Bodo que l'on avait déjà récupéré à l'hôtel. J'essaie de préciser :

    -Vous auriez les îles Lofoten ? 

    -On a ça.

    Il montre une carte de Norvège, mais pas routière. Il revient vers la première carte :

    -Je crois que c'est la meilleure celle-là.

    On dit tant pis, merci, au revoir. Une fois dehors, Petite Mu dit :

    -On est d'accord que c'était un stagiaire.

    -Clairement.

    -On est pas plus avancé.

    -Mais, enfin, on a la meilleure carte de Bodo, ne l'oublie pas.

    -T'as raison.

    Grâce à la meilleure carte de Bodo, on a regardé comment aller voir le fort que nous avions repéré le matin. 

    Il fallut environ une heure de marche dans une zone industrielle, puis au milieu des usines et on est arrivé à ce point de silence entre nous où, lorsque Petite Mu reprend la parole :

    -C'est vraiment une zone idéale pour un serial-killer, non ?

    -J'étais en train de me faire un scénar dans ma tête.

    -Je flippe un peu là, c'est quoi ça, un dauphin ?

    Je me tourne vers l'eau et aperçoit vite fait, une forme qui sort de l'eau :

    -On dirait.

    On attend un peu, mais il ne revient pas. Ce que nous ignorions, c'est que cela allait déclencher chez nous, une obsession dauphine devant chaque point d'eau. 

    Finalement, on approche du but et on aperçoit une petite cabane. Petite Mu lit le panneau :

    -Ah, c'est des toilettes.

    -Les toilettes du serial-killer.

    -Quelqu'un habite dans cette maison tu crois ?

    -Oui, le serial-killer.

    -Ah, ça y est le fort.

    Je vois un homme qui s'y promène :

    -Et son serial-killer.

    Mais non. On ne s'est pas fait serial-killeurisé et c'était beau. On est quand même rentré dans une sacrée brume qui est tombée brusquement, histoire de redonner une chance au serial-killer sans doute. Mais non.

     

    Vendredi 28 juillet : C'est pas la bonne voiture

     

    Au matin, nous sommes passé.es à la bibliothèque (repérée grâce à la meilleure carte de Bodo) parce qu'il paraît que c'est l'une des dix plus belles bibliothèques du monde.... bon, on est venu, on a vu et on a pas pris de photos parce que ça ne nous a pas transporté. 

    Après cela, retour à l'aéroport pour récupérer la voiture. Le monsieur de Hertz est occupé avec une jeune fille alors, on attend. Il part avec la jeune fille, sans doute pour lui montrer la voiture, vérifier l'état etc... Petite Mu va aux toilettes, il ne revient pas, je vais aux toilettes, il ne revient pas. Puis, il décide de reparaître. 

    Je lui montre la résa. Il me demande mon permis. Je lui donne mon permis. Il me demande si l'adresse est à jour. Je regarde et réalise que non, c'est de l'époque où j'étais à Agen. Il me demande si j'ai mon passeport. Je lui donne, regarde l'adresse du coin de l'oeil... c'est celle de l'époque où j'étais à Ustaritz. Il me demande si c'est la bonne, je dis oui. Je paie la caution, puis il va pour m'expliquer des trucs, alors je lui demande si on peut rajouter un conducteur, en lui montrant Petite Mu qui tenait tristement son permis de conduire. Il dit bien sûr, avec un supplément. Allez-y, monsieur, on n'est plus à ça près.

    Ensuite, il reprend ses explications et commence par :

    -Ce n'est pas la voiture prévue, elle est plus grosse. C'est un SUV, automatique.

    Petite Mu qui murmure :

    -Je sais pas conduire d'automatique. 

    Je lui réponds que moi si, parce qu'une de mes clientes en a une. Je m'inquiète pour la taille par contre. Il finit ses explications, nous file les clés et salut ! 

    -Du coup, il ne nous accompagne pas à la voiture.

    -Non, on est pas blonde.

    -Ah ouais.

    On parcourt le parking des locations avec le numéro de plaque, angoissant à chaque monstre que l'on croise, puis on trouve la voiture et je lève les yeux au ciel :

    -Merde, c'est la voiture de ma mère.

    Elle est grosse la voiture de ma mère, elle est grosse la voiture de location. Petite Mu panique. Je me dis qu'au moins, j'ai un peu d'entraînement, alors je me lance et me mets derrière le volant... et n'arrive pas à avancer le siège. On cherche, on fouille, puis on réalise que c'est une manette, celle dont on pensait qu'elle ne faisait que lever le siège. 

    Sur ce bon début, nous partons gambader dans les montagnes (directions trouvées grâce à la meilleure carte de Bodo) vers la Bodomarka, notre but étant le Keiservarden. On monte et on monte et on se trempe les pieds et on monte. Soudain ! La brume apparaît devant nous, on n'y voit plus, alors on redescend et redescend. On fait le tour d'un lac par un chemin tellement norvégien qu'il n'y a pas de balise à part le panneau du début et qu'il a fallu s'aider d'une corde attachée à un mur pour grimper une portion du passage.

    Retour à la voiture et je me demande si on aurait pas un GPS dans cette voiture High-Tech, ce qui reposerait la meilleure carte de Bodo. Je vois un bouton "Map" et, miracle, on a un GPS en état de marche. Au revoir, meilleure carte de Bodo.

    On va faire les courses au "Rema 1000" pour changer du "Kiwi" parce que comme on arrive à minuit, le lendemain va être dur se dit-on. Puis, on est allé attendre le ferry... il était 16h, le notre partait à 18h45. Encore une fois, on était laaaaaaaaarge.

    Le temps d'angoisser pour savoir si on était dans la bonne file, parce que l'on était seul dans notre file, on a confirmé auprès d'une dame en jaune, puis on a attendu. J'ai repris "La Servante Ecarlate", avant que l'on ne se décide à faire des sandwichs pour le ferry.

    Nous n'avons pas eu de problème avec notre billet, ce qui, connaissant notre karma, nous a un peu étonné. Une traversée avec pillule anti-vomi, deux épisodes de "Bloodhound" et dodo, et nous voilà débarqué à 22h. Plus qu'une heure trente de route. 

    Découverte de l'E10, seule route principale qui traverse toutes les îles, avec des limitations entre 50 et 80... mais, j'ai cru remarqué que j'étais l'un.e des rares à respecter les limites de vitesse pendant que Petite Mu s'extasiait en prenant des photos.

    A minuit, le soleil n'était toujours pas couché, bien que nous ne soyons plus vraiment dans la période du soleil de minuit. Ce qui nous a bien fait plaisir. Arrivée sur place, pas de maison 271, on voit une 172 et deux granges. Stupeurs et questionnements (sachant qu'en quittant la route principale, on s'est retrouvé sur une piste pleine de gravillons et de trous que je ne me sentais pas motivé à reprendre de suite dans l'autre sens). On s'avance en apercevant une autre maison un peu plus loin, mais c'est également une grange. En me retournant, je vois une porte grise à l'arrière de la 172 et me dis : "Et si la maison était coupée en deux ?" Je m'approche et vois une boîte à clé, puis une clé sur la porte. J'appelle Petite Mu. On observe la porte, mais il n'y a pas de numéro. Le doute persiste. Je demande donc à Petite Mu de me donner le numéro de la boîte à clé envoyée par les proprios pour vérifier que c'est bien là (ils avaient prévenu qu'ils laisseraient la clé sur la porte, mais on n'est jamais trop prudent... surtour à minuit). La boîte s'ouvre, c'est donc la bonne adresse. 

    Nous sommes entrées et nous avons comaté, m'étant un réveil à 8h, parce que l'on continue d'y croire.

     

    Samedi 29 juillet : Les séchoirs à morues et le paparazzi

     

    Réveil à 6h... on a dit non. Re réveil à 7h, on a dit soit.

    L'objectif du jour Svolvaer avec des arrêts en route pour différents points de vue. Le problème, c'est lorsque le panneau de point de vue apparaît, on a déjà passé le croisement ou il y a des tas de voitures qui squattent et on ne peut pas se garer. 

    Nous sommes allé.es voir :

    -Henningsvaer, la "Venise" des Lofoten.

    -Kalle, une plage au bout de trois km de piste déconseillée au camping-car, mais ce n'était pas vraiment une piste.

    -Kabelvag et son église moche. On cherchait l'église construite par le roi Oystein au début du XIIe s. et des maisons de pêcheurs. On a trouvé une église trop moderne pour que ce soit ça, alors on s'est dit qu'elle n'existait plus en fait. On repart en râlant contre le Routard et ses mensonges scandaleux, quand en sortant du village, on aperçoit une cathédrale beige.... donc, le Routard n'a pas menti, il s'est juste trompé de rue. On en a profité pour faire un tour dans le cimetière d'en face, parfaitement entretenu.

    Une fois à Svolvaer, on se gare dans le premier parking qui nous coûtera à peu près 6 euros pour 6h et on va chercher un coin pour manger. Après moult détour, parce qu'on est toujours pas doué, on finit sur la place centrale. On voudrait faire la rando du mont Floya, mais on n'a pas de carte et pas confiance dans la signalisation norvégienne. On se rend donc au bureau d'information juste derrière nous pour chercher une carte (la meilleure carte des îles Lofoten bien sûr). 

    Elle nous en propose une de toutes les îles pour environ 25 euros. On la prend et ça ne nous aide pas tellement plus. Au final, on décide de se lancer comme ça. On n'est pas sorti de la ville que l'on voit un panneau rando rouge à gauche et rando verte à droite. 

    Le mont Floya est à gauche et nous prenons à droite... oui, on a changé de plan assez rapidement.

    Après quelques ratés sur le trajet, on voit des immenses constructions en bois, en forme de triangle. Je demande à Petite Mu :

    -C'est quoi ça ?

    -Des séchoirs à morues, je te l'ai déjà dit.

    -Aaaaaah, c'est ça. Je croyais que c'était des constructions moi.

    -C'est pas des constructions, c'est des séchoirs à morues.

    -OK.

    On avance sur le chemin, on traverse, peu à l'aise, un festival qui se met en place, où l'on aperçoit ces fameux triangles de bois. Je dis donc à Petite Mu :

    -Alors, ça, c'est des séchoirs à morues.

    -C'est pas des constructions ?

    -Non, on pourrait le penser, mais c'est des séchoirs à morues.

    On les prend en photo parce que l'on n'est pas original (un autre point qui nous ait devenu de plus en plus évident au cours de ce voyage). ET LA, on voit un homme. Un homme somme toute classique, mais avec un grooooos appareil et un objectif énorme. Je le montre à Petite Mu :

    -Tu vois, lui, on sent qu'il sait ce qu'il fait.

    -Lui, il fait de l'art.

    Lorsqu'il s'éloigne, on prend sa place en essayant de voir ce qu'il prenait en photo pour faire pareil (je vous l'ai dit que l'on est devenu des moutons sans originalité). On rigole bien en attendant et on continue notre route (quart d'heure de folie enclenché qui sera inévitablement suivit par un quart d'heure de silence, épuisé.es par nous-même) . 

    On arrive au bout de notre chemin et là, que voit-on, des séchoirs à morues. Je m'empresse de le dire à Petite Mu :

    -Tu vois ça ? C'est des séchoirs à morues.

    -On pourrait les confondre avec des constructions.

    -Oui, hein ?

    Et nous retombons sur le photographe, droit devant. On l'observe en avançant et je fais remarquer :

    -Tu vois que c'est un pro au fait qu'il met trois heures à prendre une photo.

    -Soit c'est ça, soit c'est un paparazzi.

    -Un paparazzi de séchoirs à morues ?

    -Non, il attend que les gens sortent du séchoir à morue.

    On passe à côté de lui en riant discrètement. Puis un coup de vent et le juke-box est lancé en choeur :

    -C'est comme si j'avais pris la mer, j'ai sorti la grand voooooiiile et j'ai gliiiiiiissssé sous le vent.....

    Lorsque l'on arrive à l'erreur classique du mix de strophe (la seule que l'on connaisse, la fameuse : Et si tu crois que c'est fini, c'est faux, c'est juste une pause un répit, après les dangers), on s'arrête et on prend des photos de la statue avec une mouette sur la tête. Petite Mu voulait s'asseoir sur un banc, des jeunes sont montés dessus. Elle a grogné parce qu'ils lui avaient pris son banc. Mais c'était pour mieux passer le murée et aller se baigner. Ils sont fous ces norvégiens. Nous, on était en bonnet, écharpe et veste. On s'installe sur le banc abandonné et on essaie de prendre des photos de mouette qui vole quand le paparazzi nous rejoint. Je rate une nouvelle photo et peste :

    -Non, mais c'est bon, j'y arriverais jamais à l'avoir cette mouette.

    Et le paparazzi en français :

    -Oh, non. Il ne faut pas dire ça.

    Puis, il va tranquillement prendre des photos à côté de nous. On échange un regard, on se marre en essayant de reprendre des mouettes. Puis, on décide de repartir. Je me tourne vers le paparazzi :

    -Bonne journée.

    -Oh oui, merci. A vous aussi. C'est beau ici, hein ?

    -C'est magnifique.

    Et je rattrape Petite Mu :

    -On disait quoi comme connerie quand on l'a croisé tout à l'heure ?

    -Paparazzi.

    On rit, puis je suppose :

    -Avec le vent, il a peut-être pas entendu.

    -Si, Enfant, si il a entendu. Il porte le vent.

    -Du coup, il nous a entendu chanter aussi.

    On en pleure de rire tout en continuant d'essayer d'avoir des mouettes. Petite Mu s'exclame, alors je lui demande :

    -Tu l'as eu ?

    -J'ai un beau ciel bleu.

    On réessaie et je finis par avoir une aile dans un coin. Enfin, Petite Mu réussit à en avoir une pas trop mal :

    -On va faire une série photo avec ça. Le ciel bleu en 1, l'aile en deux et celle-là en dernière.

    -On les appellera Mouette 1, Mouette 2 et allez tous vous faire mouette.

    -Tu veux prendre celle qui flotte ?

    Mon esprit imagine aussitôt une mouette morte et je me demande pourquoi je voudrais une photo d'une mouette morte, puis je me dis qu'elle doit parler d'une mouette qui nage.

    Par hasard, je réussis à en avoir une en plein vol. Petite Mu est admirative :

    -Il faut que tu m'apprennes. Dis-moi tout ce que tu sais.

    -Bah, ça, c'est des séchoirs à morues.

    Pendant ce temps, paparazzi nous a presque rattrapé, alors on continue en insultant les mouettes qui nous narguent en planant au-dessus de nos têtes avant de partir lorsque l'on zoom. 

    De retour au centre ville, on se prend un Sjokoladboller, une boule de brioche avec des pépites de chocolat et une boisson (thé à la pastèque parce que le bizarre c'est la vie). Puis on fait des courses et on rentre.... du moins, c'est ce que j'aimerais dire...

    MAIS on avait prévu de s'arrêter en route voir un point de vue. Hors, je vois que pour pouvoir s'arrêter, il faut que je roule dans l'autre sens. Je cherche un endroit pour faire demi-tour, en manque plusieurs parce que c'est moi, puis quand je reviens, une voiture à pris la place que je visais et comme il n'y a que deux places possible, je continue pour pouvoir refaire demi-tour. 

    On rage contre ces touristes qui nous piquent nos places et nos points de vue (oui, le monde nous appartient très vite). Plus loin, on voit un bel endroit pour se garer. On le fait, mais le point de vue est vraiment trop loin pour y aller en longeant une route sans trottoir limitée à 80. On prend un autre point de vue parce qu'on ne va pas se laisser abattre et on repart. 

    On rentre et on se dit que l'on ferait bien un petit tour aux alentours du airbnb, mais la rando tourne court, bloqué que nous sommes par une clôture. On se résout à se contenter du bord de l'eau et on rentre parce qu'il fait froid en fait.... j'aimerais dire que la journée se termine là, mais on a voulu faire une lessive...

    On branche la machine, on met le linge, la lessive, jusque là tout va bien. Le bouton déconne un peu, ce qui fait qu'il n'indique pas un chiffre, mais s'arrête entre les chiffres. On opte pour un approximatif 15min. Et là, le réservoir d'eau nous fait un b**del de tous les diables de l'enfer sa mère. On sort et on ferme la porte. Ce que l'on entend pas, ne peut pas nous faire de mal. Puis on entend un bip.

    Je vois H20 sur l'écran et je fais comme chaque fois qu'une machine déconne chez mes clients, je sors mon téléphone et je cherche. Il n'y a pas d'eau. Je tourne le robinet et relance. On attend avec angoisse, le réservoir qui hurle comme s'il allait exploser, puis la machine se relance.

    Le réservoir n'arrête pas de faire du bruit pendant que la machine tourne, quand on tire la chasse où quand on prend une douche. On n'aime pas beaucoup cette maison. Elle nous fait peur. Mais elle est belle, dit Petite Mu. Et ce soir, on dîne du lait (céréales et lait) parce qu'on a envie.

     

    Dimanche 30 juillet : C'est la même montagne, mais sous un angle différent

     

    Petite Mu vient de me dire que l'on a fini le Routard pour les îles Lofoten...

    En attendant, on est parti vers 8h parce que l'on s'ennuyait. Nous sommes partis tooooouuuuut au sud à A (qui se prononce "oe", à peu près. On roule sans nous arrêter, prévoyant de faire la remonter par accous.

    -A : Village le plus au sud des îles.

    -Sorvagen : Un tour de lac.

    -Reine : Le plus beau village de Norvège selon certains norvégiens.

    -Hamnoy : Port de pêche.

    -Sund : Perdu au fond d'un fjord.

    -Flakstad : Une église de 1780 avec du bois russe échangé contre de la morue.

    -Nusjord : "Village-musée" à voir après 18h pour éviter la foule XD. 

    La route est parfois étroite alors, si on croise un piéton suicidaire qui marche sur le bord de la route et qu'un bus arrive en face, on attend de voir manoeuvrer le bus et que ce fichu piéton se bouge ! Sinon, il est conseillé de ne pas trop longer les murs dans les villages, car les mouettes ont leurs nids sur les toits et n'ont pas de toilettes reliées.

    Petite Mu cherche des choses à faire. Cependant, les sites de voyage semblent être écris par des gens qui partent à 10h du matin et rentre à 16h pour fantasmer sur le paysage et écrire de la poésie... Mais nous, on ne sait pas faire ça -_-.

     

    Lundi 31 juillet : On a essayé

     

    On s'est réveillé à 6h, mais on a dit non. On a tenu jusqu'à 7h50, un nouveau miracle. Le but était de partir à 10h, ralentir le rythme. On est parti à 9h30. 

    Direction Fredvang pour faire la rando jusqu'à la plage de Kvalvika. On voit un parking payant, un autre, mais la rando semble commencer à l'opposée. On repart, s'éloigne du village, se gare dans un coin pour revoir le plan. Non, ce n'est pas par là. Demi-tour, on retourne au village et on continue l'autre route. Au bout, un parking qui semble appartenir à un café, mais on voit le nom de la plage. MAIS en vérifiant la carte, le début de la rando (il y en a, en fait, 2) est sur la route où l'on a fait demi-tour.... Passablement au bord du ras le bol, on repart, reprend la route. Bien plus loin, on voit le début de rando et plus une place que ce soit sur le parking en bas (la taille des parkings est ridicule en général). On a l'habitude de faire 3 à 4 demi-tours pour trouver où se garer, mais là, impossible de faire demi-tour avant le village suivant et pas une place au bord des routes. On a dit "f*ck it" et on est parti pour Ramberg voir des marsouins.

    Y avait pas de marsouins, alors on est allé manger et dormir sur la plage de sable blanc d'à côté, en ruminant nos échecs de la matinée qui n'a pourtant duré que deux heures. 

    Nous sommes ensuite allé.es à Unstad pour le paysage. On s'est garé derrière la loooooongue file de voiture le long de la route, parce que quitte à faire ch*er le monde. Comme on ne reste pas longtemps, on a pas eu trop de scrupule. En allant au devant de la file, on voit que le parking est payant, mais il faut mettre du cash dans une boîte. On a pas de cash. On a pris des photos, on est parti.

    On s'est demandé ce qu'il y avait de l'autre côté de la route. Rien. C'était barré par une barrière. Je me suis dit tant pis, je fais la route à reculons jusqu'au croisement (la route était particulièrement étroite). Je commence à reculer et voit, bien sûr, une voiture en approche. Elle s'arrête en me voyant reculer. Je continue de reculer en me disant qu'il va comprendre. Non, pas bouger. Je me décale de l'autre côté de la route pour continuer ma manœuvre, voir le doubler en reculant. Je finis par me dire qu'il pourrait passer ce con. Mais non, il me regarde galérer. A l'autre bout, une camionnette passe la barrière. Plus qu'une solution, le demi-tour en milieu de chemin, chose que je maîtrise par mon travail, mais avec une voiture moins grosse. Je m'engage dans une portion d'entrée de propriété bloquée par une corde et manoeuvre entre deux fils d'abrutis qui attendent. Petite Mu a dû descendre bouger un pot de fleur quand même, puis on a pu repartir. 

    Pestant toujours contre les abrutis de la planète, quand on voit un papa et ses deux garçons marchant sur le bord de la route. Quant on le passe, je le vois tendre le pouce, alors je m'arrête.  Il demande si on se rend sur l'"E10". Je dis oui et on les embarque. Il était suédois, voyageait en famille, ça faisait 10 ans qu'il n'était pas venu en Norvège. Il a vécu 4-5 mois en France, mais aussi en Italie et comprend mieux l'italien. On les a abandonné près d'un café et on a continué notre journée de l'échec.

    Rendu à Eggum, on voit que le parking est payant par boîte (payer n'est pas le problème, le problème c'est qu'on a que la CB -_-). Alors on est rentré, dépité en se disant que l'on essaierait de télécharger l'application des parkings que l'on a vu sur le panneau (testée depuis, que du norvégien et elle n'est que pour les norvégiens et les demandeurs d'asile). Donc, on ne fera pas Eggum.

    De rage, on a fait la piste de 2 km qui va de notre airbnb à la route E10. On a perturbé un troupeau de chèvre, puis on a réalisé qu'on avait soif parce que la température a atteint les 21°. 

    Tout ça parce qu'on est parti tard... Demain, on fait comme avant et puis c'est tout.

     

    Mardi 1er aout : Petite Mu n'a trébuché que deux fois et je n'ai fait qu'un demi-tour

     

    On a repris nos habitudes. Levé 6h, départ 7h. Nous retournons à Reine pour une rando et nous croisons une dame qui fait du stop, que l'on n'a pas pris en stop, parce qu'on était concentré sur notre rando, qu'on voulait arriver tôt dans l'espoir d'avoir une place de parking et parce qu'on est un peu des garces. Seulement, le GPS la vengeait en nous emmenant à un autre Reine, parce qu'apparemment, y en a plusieurs. Après un bon détour, nous revenons sur la bonne route.

    Bien sûr, les camping-car squattent le parking, donc impossible de se garer. On entre donc au centre pour voir que l'autre parking est plein aussi. Lassé.es de passer notre vie à tourner pour chercher des places, à marcher 30 min sur une route non sécurisée pour les piétons etc.... on se trouve une place dans une rue à proximité. En sortant, on voit que la voiture derrière nous a une amende... on s'est dit qu'on paierait l'amende plutôt que de se taper une heure de marche avant la rando.

    Nous partons, puis arrive le doute : "Est-ce que j'ai fermé la voiture ?" Petite Mu avait laissé son sac puisque vu la galère qui nous attendait, on avait estimé qu'on augmenterait nos chances de survie en ne prenant qu'un sac. On a décrété que oui, j'avais bien fermé la voiture... on en est là.

    Les marches ont commencé. Parce que la rando de Reinebringen c'est juste un escalier qui monte, qui monte, qui monte. Un genre d'enfer en fait. On monte les marches pour le paradis sans avoir l'impression d'y arriver. Un purgatoire de plus de 1000 marches.

    A peine commencé, j'ai senti mon malaise arriver (on finit par avoir l'habitude -_-). Goût amer dans la bouche, les yeux qui ne se focalisent plus. Je m'arrête avant que ça ne s'aggrave et je préviens Petite Mu qu'elle panique pas si je tombe. On se fait doubler par un groupe de personnes âgées (française, bien sûr), ce qui nous arrange bien, car ça nous force à ralentir. Mais ils ont fini par vouloir nous laisser passer de peur de nous ralentir... ha ha ha. 

    Le malaise progresse doucement. Je baille à outrance, j'ai un léger tournis et la nausée s'installe. A force d'arrêt régulier, de coup d'eau et de deux bouchées de sandwichs, ça finit par passer. La montée est longue et rude. Les marches sont inégales, certaines plus hautes que d'autres. Il faut chaud, mais avec du vent ça passe (il est déconseillé de faire cette rando par temps de pluie ou neige).

    Lorsque le premier palier nous tend les bras, on décide que ce sera la fin pour nous. Nous n'irons pas au sommet. On décide également que l'on y restera 30min, parce qu'après tout ce que l'on a subit, on le mérite. Une fois en haut, on voit que le sommet n'est pas si loin. Ayant pu nous poser, on a des regrets, alors on continue les marches. On se prend de la poussière plein la figure et quand les marches disparaissent, on décide que ce sera notre sommet (on peut continuer à grimper, mais le sol était friable avec pas mal de poussière et glissant et on a le vertige XD).

    On s'installe, mange nos sandwichs, reprend des photos et on redescend.... 10 min top chrono. On arrive pas à prendre le temps, c'est maladif. 

    La descente est aussi galère que la montée dans un autre genre. Les jambes qui tremblent, les genoux qui lâchent et l'inégalité des marches rendent cela bien compliqué.

    Il nous aura fallu 3h30 pour la montée et la descente. La vue vaut le coup, mais le coup des marches retirent tout plaisir à la montée et la descente.

    En retournant à la voiture, il y avait le sac de Petite Mu, parce que j'avais bien fermé et une amende de 90 euros. On l'a bien rangé, puis on est allé chercher de l'essence.

    Les norvégiens ont soit essence, soit diesel, ce qui facilite le choix. Arrivée à la pompe. Elle ne marche pas. Je me dis que je vais prendre celle d'à côté en contre sens pour que le réservoir soit du bon côté. Un gars me pique la place. On se dit tant pis et on se gare derrière. Après tout, on doit pouvoir tirer le tuyau jusque de l'autre côté de la voiture comme en France... non. Donc, je repars pour suivre ma première idée quand un van arrive et se gare à côté. Il me fait signe qu'il faut que je tourne la voiture... ce que j'étais en train de faire (je sais bien qu'il voulait juste être gentil, mais là, ça m'a juste soûlé). J'ai fait comme si je ne l'avais pas vu et j'ai continué ma vie... avec Petite Mu qui voulait utiliser la raclette humide pour nettoyer le pare-brise arrière. Seulement, en mettant la carte, je vois qu'il propose un "lave-vitre", du coup je lui dis que c'est peut-être payant. Elle panique et s'arrête au milieu. Je lui dis qu'en fait, ça a l'air d'être un bidon de produit lave-vitre (on ne comprend rien à ce pays. Ni le paiement des toilettes, ni le fonctionnement des stations-essence, ni les parkings que l'on ne peut pas payer, ni leurs méthodes de rangement - hier, on a trouvé la lessive derrière les poubelles, sous l'évier). Bref, on dit flûte et on repart.

    La prochaine étape étant Ballstad, mais on ne savait plus pourquoi. On s'est arrêté à Sakrisoy (vite rebaptisé Sacripan) pour acheter du poisson séché parce qu'il faut, apparemment. On a pris deux sortes différentes, du saucisson de renne et des Kanelbollers. 

    Une fois posé.es à Ballstad, on ouvre une boîte de poisson séché, on remarque un chien sur l'image, on se concentre pour essayer de comprendre ce qui est écrit (ce qui a ce stade de la journée tient de l'exploit) et on repère le mot "Hund". C'est donc bien du poisson séché pour chien. Eh bah, c'est pas mauvais, juste pas trop salé.

    Comme on ne sait pas pourquoi on est là, on a monté une colline où il y avait un monument aux morts pour les pêcheurs disparus, puis on est redescendu lire le Routard laissé dans la voiture.

    -Ils disent que c'est un petit village portière très animé.

    On regarde autour de nous. Le vent souffle. Les mouettes crient......................

    -Bon, on fait les courses et on rentre ?

    -Ouais.

    Et voilà, comment on a vu un ELAN !!!! Je regardais sur la gauche en conduisant et en chantant "Run BTS" quand j'ai vu un grand animal noir sur le côté. Un mini-van s'était arrêté devant. C'est alors que j'ai réalisé qu'il avait des cornes :

    -Petite Mu ! Un élan !!!

    Je braque sur le premier chemin à gauche, sans oublier le cligno s'il vous plaît, sens les roues patinaient en passant une sacré bosse et m'arrête sur le "chemin". Petite Mu descend prendre une photo, mais l'élan était en contre bas, pas mal caché par la végétation. On s'en moque, ça fait un animal de plus dans notre catalogue mental de la faune norvégienne. 

    Il faut repartir maintenant. En marche arrière, en forçant, j'arrive à passer les roues arrières, mais celles de devant patinent trop. Je me ravance (non, il n'y avait pas d'autres sorties, on ne sait pas comment le mini-van va faire) et fais, vous l'aurez deviné, demi-tour dans le pitit chemin. Je passe la bosse en forçant à fond et m'arrête un peu plus loin pour d'éventuel dégâts. Eh bien non. Elle semble OK la voiture. On est donc rentré tranquillement. Ce soir c'est pizza parce que dans le magasin, on a réalisé que non, on ne comprenait toujours pas le norvégien et que non, ils ne semblent pas vendre de plat "typiquement norvégien". Donc, quitte à se manger des pâtes, des plats lyophilisés et des imports italien, espagnole, autant prendre pizza.

     

    Mercredi 2 août : La rando de la culpabilité

     

    On s'est réveillé.es tôt, mais on a stagné au lit, puis levé.es à 8h. On a discuté, mangé, regardé dehors. On s'est dit qu'aujourd'hui, on allait rien faire. Peut-être le contre-coup des aventures de la veille (les jambes de Petite Mu refusaient de réapprendre à marcher). J'ai lu, écrit, dormi, puis à midi, on s'est dit que l'on pourrait faire le soleil de minuit du coup. On devait faire la rando de Haukland à Uttakleiv, cette dernière étant apparemment LE lieu pour profiter du soleil de minuit. Comme on avait le temps, on s'est dit que, tant qu'à faire, on pouvait faire une rando avant.

    Décidez pour celle que nous n'avions pas pu faire à Fredvang, on s'y rend vers 16h. C'est une bonne rando norvégienne comme on les aime. Un panneau d'entrée et débrouillez vous ensuite. Le problème, c'est qu'au fil des ans, des gens ne se sont pas contentés de suivre le chemin et ont tracé plein d'autres chemins potentiels, ce qui fait qu'il est facile de se perdre dans une rando norvégienne. Mais celle-là, c'était facile. Grimper des cailloux en visant le haut de la colline, marcher sur des planches installées par des gens qui, même s'ils ont mis des panneaux pour avertir de ne pas piétiner la nature, n'ont pas pensé que des randonneurs se croiseraient sur leurs petites planches... et serait donc obligés de piétiner la nature pour pouvoir laisser passer les autres. 

    On escalade, en se demandant pour la énième fois pourquoi des gens voulaient faire subir ça à leurs enfants ou leurs chiens. On croise des français, bien sûr. On arrive en haut, puis on descend dans les cailloux en essayant de deviner où se trouve le chemin et en essayant de ne pas penser qu'il faudra tout remonter. Le but de l'expédition étant la plage de "magnifique" Kvalvika ! Elle ne m'a pas transporté, avouons-le. Après la montée et la descente avec les courbatures de la veille, il aurait mieux valu qu'elle soit en diamant. Bon, c'est une plage quoi. Après, le ciel s'était assombri et la pluie commençait à tomber, donc on ne l'a probablement pas vu sous son meilleur jour. On est resté au moins 15 bonnes minutes sur place (un record), mais on n'est pas descendu sur la plage. Nous avons gardé une certaine hauteur par rapport à nos autres compagnons humains. 

    Sur le retour bonne averse, donc on s'est dit que l'autre rando tombait à l'eau, sans mauvais jeu de mots et on est rentré regarder "Weak Hero Class 1". Sur la route du retour, devant un énième point d'eau, Petite Mu a demandé :

    -Tu vois des marsouins ? (l'obsession des dauphins a viré marsouin sur les Logfoten)

    Ce à quoi j'ai répondu :

    -Non, mais en même temps, il n'y a pas d'arbres.

    -...

    -...

    -C'est bien qu'on rentre.

    -Je crois, oui.

     

    Jeudi 3 août : Repos

     

    N'ayant pas pu faire la rando Haukland-Uttakleiv la veille, on s'était dit qu'on la ferait ce matin. Que nenni, a répondu la météo. Le vent a soufflé et soufflé et la pluie est tombée et tombée, donc, on a juste fait des courses. Les jambes de Petite Mu lui furent reconnaissantes. On a quand même guetté par la fenêtre si des élans ou des marsouins passeraient dans le coin.

     

    Vendredi 4 août : Retour sur la route

     

    Levé à 5h. Après ménage rapide, avoir terminé les provisions, on part à 6h30. Un dernier démarrage en dérapage pour Petite Mu et on arrive au ferry à 7h50. On embarque vers 8h30. Petite Mu fait l'entrée dans le ferry pour la première fois de sa vie et tapote la voiture devant elle. Le monsieur n'a pas vraiment fait le signe de stop, il a levé le pouce pour dire que c'était bon, donc, le temps d'enregistrer, ça a tapoté.

    Quatre heures de ferry sur une eau des plus houleuse (bien content.es d'avoir pris ma pilule anti-vomi) et pas de wifi. On a comaté une bonne partie du voyage, j'ai même réussi à lire (je suis dans "La Servante Ecarlate" en ce moment). 

    Je reprends le volant à l'arrivée à Bodo. On cherche une station essence pour refaire le plein et de quoi nettoyer la voiture que la poussière a fait changé de couleur. On voit un endroit avec des jets. Tout est en norvégien, on appuie sur des boutons, rien ne se passe, on part sur du lavage avec bouteille d'eau. En se garant, Petite Mu repère un nettoyage automatique.... en norvégien... avec des boutons qu'on ne comprend pas.... on part sur du lavage avec bouteille d'eau. 

    J'asperge la voiture, Petite Mu nettoie comme elle peut avec du papier toilette que sa maman avait glissé dans son sac "au cas où", puis on va à l'aéroport. On rend les clés au monsieur, en priant qu'il n'ouvre pas de suite et découvre l'amende glissée dedans. Il nous dit qu'il enverra un mail, au revoir.

    On s'enfuit pas loin car le chech-in est juste à côté. Mais il n'y a personne. Qu'importe ! On peut faire le check-in bagage nous-même à la machine. Petite Mu passe son QR code, ils disent de choisir la compagnie. La notre n'est pas présente. On change de machine. On arrive à récupérer nos pass, mais ça ne nous dit pas comment récupérer les étiquettes pour les sacs. On analyse les machines, avant de retourner à la première. On recommence et Petite Mu réalise qu'elle n'avait mis que des sacs en cabine. On choisit donc "ajouter bagage", comme c'est gratuit (pour une fois), on s'en fiche. Sortent les étiquettes immmmmmmenses que l'on triture dans tous les sens pour essayer de savoir comment ça se branche.

    Après une réussite assez peu convaincante, on voit qu'une dame est apparue derrière le bureau. On se dit qu'on va aller là pour être sûr qu'on n'a pas fait de bêtise. Seulement, une autre dame nous intercepte et nous montre comment faire passer les sacs nous-même. Une petite prière en les voyant partir dans l'espoir de les revoir à Trondheim et on va manger sur un banc. Il est 14h, l'avion est à 16h30, on est large.

    On se retrouve dans le même genre de petit avion que lorsque j'ai fait Trondheim-Bodo. On s'installe, on nous annonce le départ, les consignes de sécurité sont données et là, on attend.............................. je finis par me pencher vers Petite Mu :

    -Tu crois qu'il est en train de repérer à quoi serve les boutons ?

    -Il cherche les essuie-glaces.

    -Comment lancer le moteur.

    -Les phares.

    -Encore un stagiaire quoi.

    Nos mauvaises langues se taisent quand on voit que l'hélice droite est lancé (oui, c'est le genre de petit avion qui a les hélices visibles bien comme il faut). Je regarde à gauche, celle-là ne bouge pas. Celle de droite est à fond........ celle de gauche ne bouge pas.

    -Bon, il en a une sur deux, c'est déjà pas mal.

    Enfin, la gauche se réveille et c'est en choeur que petit avion va sur la grande piste de décollage.

    Nous arrivons à Trondheim à 18h15. On trouve sans problème le bus pour le centre (qui est à 30min), puis on trouve sans problème l'hôtel. Une journée de voyage sans trop d'encombre, ça nous change.

     

    Samedi 5 août : Trondheim

     

    On est venu sans trop d'espoir, mais finalement, on aime beaucoup Trondheim XD. On a trouvé la meilleure carte de Trondheim à l'hôtel.

    Elle propose une route à suivre pour faire le tour de la ville, ce que l'on a fait. On a vu le port, on a vu des mouettes...

    Petite Mu en voit une qui s'envole :

    -Oh, elle a pris quelque chose dans son bec.

    -Son envol.

    -.... Ah ouais, on en est là ?

    -Oui.

    On a vu le fort, puis on est allé à la cathédrale. Il existe un billet combiné pour faire la cathédrale et le palais, mais on est arrivé 20 min avant la fermeture, découvrant par le même temps que les deux fermés à 15h. On a fait la cathédrale est franchement, c'était pas dégueu ^^.

    Demain, rando vers la pointe de l'univers ! 

     

    Dimanche 6 août : Rando

     

    Nous avons marché, marché le long de la côte grâce à la meilleure carte de Trondheim. Après 5h de marche, une fois de retour au centre ville, nous cherchions que faire. Petite Mu a dit :

    -On pourrait aller au jardin botanique.

    Je regarde sur la carte :

    -............. c'est là où on a fait la rando (à peu près 3h de marche pour y retourner).

    On s'est regardé, on a dit tant pis. 

    -On peut faire le musée des instruments de musique.

    Je regarde la carte :

    -............ c'est derrière le fort qu'on a vu hier.

    On s'est regardé, on a dit tant pis.

    Nous avons erré en ville (tout était fermé, c'était dimanche bien évidemment), puis nous sommes rentrés à l'hôtel. Une fin d'après-midi tranquille avant le trajet du lendemain.

     

    Lundi 7 août : Tout allait si bien

     

    Le trajet de base, c'était bus pendant une heure, puis train jusqu'à Oslo.

    On arrive à la gare. Les trains vers Oslo sont annulés sans proposition d'alternative. Là, notre bus apparaît à l'écran, mais pas d'indication de son arrêt. Nous allons donc voir la dame qui nous explique qu'il n'y a ni bus, ni train pour Oslo aujourd'hui et demain, car les routes sont inondés et que le temps ne va pas s'arranger.

    Comment faire ? Petite Mu regarde l'applicaition des avions de Norvège pour nous trouver un vol. Il y en a un à 15h. Je regarde l'application des bus de Norvège pour nous trouver un bus pour l'aéroport (celui qui n'a pas de téléphone est mort en Norvège). Aucun bus ne part de Trondheim même.

    -Que fait-on ? Demande Petite Mu.

    -Taxi.

    -Ah bah, il y en a un juste là.

    Le chauffeur nous emmène à l'aéroport, non sans nous confirmer que les routes sont barrées et que c'est la fin du monde. Nous, on se demande juste si les avions décollent, au point où on en est. 

    On fait enregistré nos sacs, on passe la sécurité. Mon sac est arrêté à la sécurité (ne me demandait pas ce qu'il a fait, ils ont juste passé le petit bâton autour et ils étaient contents). Puis, on est allé attendre. Il était à peine 10h passé....

    Après nous être demandé dans quel état on allait atterrir avec le petit coucou (oui, il n'y a que ça en interne), nous avons pu arriver à Oslo. Récupération des sacs et arrivée à l'hôtel, presque trop facile...

    C'est pourquoi le dieu de notre foutu malchance à décider de m'envoyer une dernière merdoume, à moi personnellement. En ouvrant mon sac pour prendre mes affaires, je vois qu'il y a un petit stickers pour m'informer que le sac a été ouvert et qu'un objet dangereux a été retiré. Je me questionne. Qu'avais-je donc de léthal dans ce sac ? Ils ont eu la gentillesse de m'informer qu'il s'agissait d'une batterie de lithium... ce qui ne m'avance pas beaucoup. Je fouille et réalise qu'ils m'ont pris ma caméra (au vu des événements du matin, je n'ai pas vraiment revérifié où j'avais mis quoi et comme ce n'est pas la première fois qu'elle fait le voyage en soûte, je ne me suis pas inquiétée plus que ça). Je me demande comment la récupérer quand Petite Mu qui a lu le papier jusqu'au bout m'informe :

    -Ils disent que tout objet pris sera détruit sans compensation.

    ..... Bon, eh bien, adieu ma caméra. Il est possible que je foute le feu à quelques aéroports pour me défouler après tout ça.

    (Actuellement je patiente pour savoir si je vais pouvoir me faire rembourser les billets de bus et trains...)

    Je devrais pouvoir être remboursé, c'est presque un miracle de Noël.

    Sinon, le savon ne sort pas de la boîte à savon de l'hôtel, la clim ne s'éteint pas, donc on a très froid et le moteur fait un bazar pas possible, et le lendemain, on a découvert que la lumière de la salle de bain se mourrait... Mais les toilettes sont séparées de la douche, et ça, c'est beau.

     

    Mardi 8 août : Un plan sans accroc, pour une fois

     

    Vraiment pas grand chose à dire vu que l'on a juste fait des achats souvenirs (facile avec la meilleure carte de Oslo récupérée à l'aéroport). On a juste fait deux fois les conq boutiques de souvenirs du centre, histoire d'être sûr de ce qu'on faisait (pour une fois). Puis on a cherché des librairies, juste parce que ce sont d'excellents anti-dépresseur.

    Le seul événement notable de la journée : Le matin, on a pris le petit-déjeuner au "Espresso House" devant la Domkirke. On voit qu'elle est ouverte et on se dit qu'on pourrait faire un tour à l'ontérieur. On met un pied dedans, puis un doute nous saisit. 

    Petite Mu :

    -Mais on l'a déjà fait.

    -Il me semble bien.

    On avance un peu.

    -Si, on la vu. C'est la que mon appareil photo a déconné le premier jour.

    Je confirme et on ressort.

     

    Mercredi 9 août : La boucle est bouclée

     

    On se réveille sans inquiétude. Aujourd'hui, retour en france, donc juste rien. On va prendre un petit-déjeuner au "Espresso House" devant la Domkirke, en se disant que c'est dommage que ce soit fermé (il était 8h) parce qu'on aurait bien voulu voir l'intérieur (ceci est une blague, si jamais).

    On se rend ensuite à la gare pour prendre l'express pour l'aéroport... tout est annulé. On veut demander à une dame, mais elle parle à une voyageuse. On entend qu'elle lui explique qu'il n'y aura aucun trains pour l'aéroport aujourd'hui et que tous les bus sont pleins. On se regarde :

    -Taxi.

    Après 170 euros de taxi, nous voici à l'aéroport. Je veux enregistrer mon sac (l'avion de Petite Mu est à 18h... elle est large), mais la machine automatique me dit qu'il faut que je vois quelqu'un parce que ce n'est pas prévu que j'ai un bagage en soute. Devinant que c'est parce qu'ils ont changé mon billet retour à l'allée, je me demande si je vais devoir repayé le transport du sac. Au point où on en est, tout est possible.. La file d'attente pour ma compagnie, version economy est vide puisqu'il n'y a personne derrière la caisse. On attend.

    Finalement, un monsieur va demander et on voit que la dame lui montre la file première classe. Apparemment, tout le monde va là. Donc, on suit. Mon tour arrive.

    -Vous n'avez qu'un bagage cabine.

    -Non, j'ai celui-là.

    -Mais vous êtes en light.

    -Mais c'est parce que mon vol a été changé.

    -Vous alliez où ?

    -A Munich, mais il a été annulé.

    -Avec notre compagnie ?

    -Oui.

    -... je vois. Si c'est pas trop lourd, on pourra le prendre.

    On pèse, ça passe, au revoir mon sac. J'espère te revoir en France (parce que tous mes cadeaux sont dedans quand même).

    Et depuis, on attends en sachant que lorsque j'arriverai à Bâle, Petite Mu sera encore en Norvège. Courage (là, elle lit un livre qui la laisse perplexe et penche vers la déception : "Six Crimson Cranes".)

    Pour aller à la porte de mon vol, il faut passer des portes automatiques à sens unique, donc on ne sait pas si Petite Mu pourra revenir, mais, en même temps, derrière, c'est les vols internationaux, donc son vol sera de toute façon de l'autre côté... n'est-ce pas ?

    Petite Mu : 

    -Parce que, soyons logique, la France, c'est internationale.

    -Oui, mais s'il y a une chose que ce voyage nous a appris, c'est que notre logique ne s'applique pas ici.

    On est resté à fixer les portes, à se demander si on allait demander à quelqu'un.

    Petite Mu :

    -Parce que si tu regardes le panneau. Les portes de ce côté, sont tous des vols qui vont en Norvège.

    -Oui, et les vols qui sont indiqués de l'autre côté sont tous vers l'étranger.

    On reste à fixer les portes. On en est arrivé à ce point-là d'angoisse après toutes ces péripéties. Finalement, je passe les portes. On se dit au revoir. J'arrive aux panneaux et vois qu'il est possible de ressortir vers les autres portes. J'envoie un message à Petite Mu, elle finit par me demander où je suis. Je lui dis que je reviens vers les portes. Elle me dit qu'elle a passé les portes.... elle m'appelle :

    -ça recommence. T'es où ?

    -Je suis...

    -Attends, ne bouge plus !

    Je m'arrête.

    -Tourne sur ta droite. Non, pas si loin, reviens  sur ta gauche. Là.

    Je la vois pas, c'est dingue ça, quand même. Une dame bouge et la voilà.

    On se retrouve et elle me dit qu'elle a tenté le coup malgré tout, parce que non, elle ne pourrait pas passer 6h dans un couloir.

    Mon avion a du retard. 45min, pour être précis. Et le livre de Petite Mu ne s'améliore pas...

     

    C'est l'histoire d'une fille qui est élevée par une méchante femme, alors elle s'enfuit en pleine nuit. Elle achète la barque d'un pêcheur qui prend quand même le temps de lui apprendre la base de la navigation et de la pêche - ils sont larges, il semblerait - puis, elle retrouve ses frères maudits et du coup, pour lever la malédiction elle doit trouver une perle grâce à un filet fait avec une plante magique. Pour ajouter du fun, chaque fois qu'elle prononcera un mot, un de ses frères mourra - ils sont six - donc, elle ne doit rien dire. HORS, une fois qu'elle a la perle, elle doit énoncer à haute voix, le nom de la méchante pour rompre la malédiction... on est d'accord qu'il y a au moins un des frères qui meurt du coup.

    Petite Mu :

    -Et si son nom est en six mots ?

    -Marie-Jeanne de la trutte troudel ?

    -Dans le genre, oui.

    -Ce serait balot.

    Aussi, l'héroïne vient d'apprendre qu'elle a un bol en bois sur la tête qu'elle ne voit pas, mais les autres oui. Il cache le haut de son visage pour ne pas qu'on la reconnaisse.

    Petite Mu :

    -Elle, elle voit au travers quand même.

    -Ah bah, faut bien. Si en plus elle se prend tous les poteaux dans la gueule...

    -Mais du coup, elle dit qu'elle le baisse sur tout son visage pour se protéger de la chaleur.

    -....

    -....

    -... je suis pas sûr de l'efficacité...

    -On est d'accord.

    Ah et elle a un méchant fiancé parce que ça n'a jamais été fait avant. Mais rassurez vous, il reste 400 pages pour qu'on découvre que c'est juste un garçon incompris et malheureux.

     

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